CEREMONIES DU 5 DECEMBRE
Le 5 décembre est une date qui vient, chaque année, saluer la mémoire des disparus dans les conflits d’Afrique du Nord. Cette date symbolise le jour où la France se souvient de ceux qui de 1952 à 1962 et même au-delà, versèrent leur sang pour défendre les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité de la République.
Au cours de chaque cérémonie a été lu le message de la secrétaire d’état Mme DARRIEUSSECQ, message que nous reproduisons en fin de ce compte rendu.
Le Comité de la Légion d’Honneur de la Drome Provençale a été présent dans plusieurs cérémonies.
DONZERE
Notre comité était représenté par notre ami SCOTTO DI CARLO
MONTELIMAR
Ont assisté à cette cérémonie et ont déposé une gerbe : le vice-Amiral Eric SCHERRER, le général Alain ROCHE, Le lieutenant–colonel Marcel SIRDEY et Madame MARTINEU
PIERRELATTE
Richard IMBERT représentait le président, il était accompagné de Messieurs Jean MOUTON, Alain FABRE et de notre porte-drapeau Jean POUPIN.
Monsieur le maire, Alain GALLU, a lu le message de Mme Darrieussecq
Dépôts de gerbes par les anciens combattants puis par la mairie enfin par mme MOUTON pour le conseil départemental
SAINT PAUL TROIS CHATEAUX
Guy BLAIN président des médaillés militaires orchestrait la cérémonie et représentait la Légion d’Honneur.
NYONS
Nyons a célébré ce 5 décembre par une cérémonie où la jeunesse fut mise en avant. En effet laura EYDOUX est porte-drapeau, de 19 ans, accompagnée de son frère Matéo, 11 ans, ainsi qu’Inès et Louna,9 et 11 ans ont participé activement à cette cérémonie.
Michel ARSAC, président de l’Unacita, a rappelé les conditions d’érection de la stèle et a replongé l’auditoire dans la France des années 50/60
Notre comité était représenté par le Général Pierre FRAPOLLI ,
Journée nationale d’hommage aux « morts pour la France »pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie
Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.
En ce 5 décembre, nous faisons de cette journée nationale le rendez-vous de la fidélité. Fidélité dans l’hommage solennel rendu à toutes les femmes et à tous les hommes, civils ou militaires, qui sont « morts pour la France » de 1954 à 1962. Fidélité dans la reconnaissance pour toutes celles et tous ceux qui ont porté les armes de la France. Fidélité dans le souvenir des victimes des tragédies de la Guerre d’Algérie ou des combats au Maroc et en Tunisie. Fidélité par l’action de l’Etat et la reconnaissance à destination des rapatriés.
Des soldats de métier, des centaines de milliers de jeunes hommes appelés ou rappelés sous les drapeaux, des milliers de membres des forces supplétives ont servi et combattu. Près de 30 000 périrent souvent très loin de leurs attaches et de leurs familles, souvent à l’âge ou l’on construit sa vie. Cette journée leur est consacrée.
Toute une génération a affronté la guerre et ses multiples visages, la violence et son âpreté. Nombreux sont ceux qui en souffrent encore dans leur chair, dans leur corps et dans leur esprit. Nombreux sont ceux pour qui le souvenir de ces mois de service et de guerre est toujours tenace. Les anciens d’Afrique du Nord sont les forces vives du monde combattant et saluent aujourd’hui leurs frères d’armes « morts pour la France ». La Nation les accompagne dans leur hommage et pense aussi aux disparus civils et militaires.
La France sait la douleur des anciens harkis qui ont été contraints de quitter leur terre natale et ont été indignement accueillis en métropole. Nous œuvrons pour la reconnaissance et la réparation.
Collectivement, nous voyons, nous ressentons encore les blessures non-cicatrisées nées de cette épreuve nationale, nées de la complexité et des multiples facettes de la Guerre d’Algérie. Nous n’oublions ni les souffrances des civils, ni les familles qui ont abandonné un pays qu’elles aimaient tant. Autant de drames familiaux, personnels et même intimes, notamment pour les rapatriés d’Algérie.
Ils sont le million de Français d’Algérie d’origine européenne, ce peuple mosaïque fait d’artisans, de commerçants, d’agriculteurs, d’enseignants, de militaires, de fonctionnaires et d’entrepreneurs, souvent de conditions modestes. Ils ont été arrachés à leurs racines après le 19 mars 1962. Certains ont été tués par des balles françaises le 26 mars rue d’Isly, d’autres ont été massacrés à Oran le 5 juillet 1962. Nombre d’entre eux ont été accueillis dans des conditions très précaires, rejetés ou stigmatisés, connaissant parfois le désarroi psychologique ou la misère sociale. Ces vérités doivent être énoncées, simplement, clairement. Sans les polémiques, les préjugés ou les non-dits qui enkystent les consciences et participent à l’affrontement des mémoires.
Ensemble, nous contribuons à transmettre, à expliquer ce passé douloureux, à reconnaitre les fautes qui ont été commises. Nous le faisons en partageant les mémoires individuelles, familiales et associatives, en développant le travail de recueil des témoignages, en incitant les témoignages croisés au sein des établissements scolaires. Ainsi, le 60ème anniversaire de l’année 1962 sera celui du dialogue et de l’apaisement entre les différentes mémoires de la guerre d’Algérie.