Commémoration de la libération de MONTELIMAR

27 août 2019

Ce 28 Août 2019 avait lieu la cérémonie commémorant le 75ème anniversaire de la libération de MONTELIMAR.

Nous représentaient notre Président, le Général Alain ROCHE, le Vice-Président André ALLAND,Mme Monique MARTINEU, secrétaire Trésorière, Mme Pierrette GARY, l'Amiral  Eric SCHERRER, Mr André ORSET-BUISSON et  Mr Jean-Jacques AYZAC, Mme Annie PEZ, Mr Guy LORAIN, au titre des Médaillés Militaires, Mr Jean Claude LAUNAY était notre Porte-Drapeau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Mr Franck REYNIER, en tant que Maire de MONTELIMAR a pris la parole pour solenniser cette commémoration et vous trouverez le texte de son allocution ci dessous.

"C'est avec respect, émotion et dans un esprit de recueillement que nous sommes tous ici rassemblés, afin de commémorer un jour important de l'histoire de Montélimar.

Notre présence démontre en effet une nouvelle fois notre attachement à Montélimar, et notre reconnaissance envers ceux qui œuvrent et ont œuvré pour notre ville.

La Seconde Guerre Mondiale évoque pour chacun d'entre nous l'outrage de l'occupation, le courage des Résistants ou encore la bienveillance des Justes.

Le Débarquement en Normandie reste à jamais gravé dans nos mémoires, comme l'avènement de la victoire, arrachée aux mains de l'oppresseur par les troupes alliées.

L'Appel du Général de Gaulle, puis sa marche triomphale sur les Champs Elysées, demeurent des emblèmes patriotiques forts, de ceux qui ont forgé le caractère de la France.

Mais revenons un instant sur une date historique...

Le vendredi 25 août 1944, la 2ème Division Blindée du Général Leclerc entre dans Paris, appuyée par la 4ème Division d'Infanterie américaine.

Après de rapides et violents combats, les troupes d'occupation abandonnent, et quelques heures plus tard, le Général de Gaulle se voit remettre par le Général Leclerc l'acte de capitulation d la Ville de PARIS..

Reçu ensuite à l'Hôtel de Ville par Georges Bidault, alors Président du Conseil National de la Résistance, ce dernier apparaît pour la première fois devant la foule parisienne en liesse.

Sa voix s'élève : « Nous sommes ici chez nous dans Paris levé [...] Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière. C'est-à-dire de la France qui se bat. C'est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. ».

Le soir même, le Général de Gaulle s'installe au Ministère de la Guerre, en qualité de Président du Gouvernement Provisoire de la République Française.

Dès le lendemain, le triomphal accueil qu'il reçoit en descendant les Champs-Élysées marque le retour à l'unité nationale et à l'ordre républicain.

Mais au-delà de Paris, chaque région française se souvient encore de ces heures de combat, lors desquelles des bottes ennemies ont foulé sa terre.

Notre région, notre département, ont aussi été marqués du sceau de la guerre.

La libération de la Drôme – n'est-ce pas Chère Capitaine Stoy et Cher Colonel Stoy ? - est en effet directement liée au débarquement des forces alliées sur les plages de Provence, le 15 août 1944.

Leur objectif était alors de chasser les Allemands de Toulon et de Marseille, afin de recouvrer l'usage de leurs ports de grande envergure.

Une fois cette mission accomplie, les Alliés remontent la Vallée du Rhône, repoussant ainsi l'armée d'Hitler vers le nord, au cours de rudes combats.

 

Ils sont guidés dans leur marche par les hommes de terrain membres de la Résistance, qui se chargent de saboter habilement routes, ponts et voies ferrées.

Nos rivières elles-mêmes ont fait acte de résistance, constituant pour les Allemands des obstacles naturels difficilement franchissables, ralentissant leur repli, occasionnant pour eux de lourdes pertes humaines et matérielles.

Peu à peu, les villes de la Drôme sont libérées, à l'issue de violents affrontements :

-          Buis-les-Baronnies le 21 août ;

-          Nyons le 25 août ;

-          Valréas le 27 août ;

-          Montélimar le 28 août, par la 3ème Division d'Infanterie américaine du Major-General 0'Daniel ;

-          Romans le 30 août ;

-          Saint Rambert d'Albon le 31 août ;

-          Valence le 31 août.

Finalement, le département se verra définitivement libre le 2 septembre 1944.

Tous les combats revêtent une importance particulière pour celles et ceux qu'ils ont libérés, pour celles et ceux qui en ressortent victorieux.

« Victoire »... ce mot demeure empreint d'une joie pleine et sans ombre.

Il emporte sur ses ailes les douleurs et les regrets, ne les effaçant pas mais leur conférant cette fierté invitant les défunts au banquet de l'allégresse, où ils trouvent enfin leur récompense.

« Libération », un mot chargé d'amertume et de cendre, enveloppé de cette nuit sanglante qui a duré quatre ans, de ces ténèbres que nos aïeux ont traversé en silence, dans l'angoisse quotidienne, un mot taché du sang d'innombrables martyrs, tombés dans des combats obscurs, ou mystérieusement disparus.

Notre ville aussi a versé son tribu de héros, tout au long de la guerre, et notamment lors de la Bataille de Montélimar, que nous commémorons en ce jour.

Le courage de ces hommes qui ont sacrifié leur vie pour la libération de notre ville, de notre pays et pour la liberté du monde ne doit pas être oublié.

Ensemble, en scellant leur destin à celui de notre pays, les combattants de France, les combattants montiliens, avaient simplement fait le choix de risquer jusqu'à leur vie pour que nous puissions toujours vivre libres.

Ils nous ont laissé en héritage ce souffle fraternel d'un pays pour sa liberté.

Une même question revient pourtant sans cesse : pourquoi ?

Pourquoi se sont-ils battus, les Français de la zone libre, les Français d'Afrique, des Antilles ou d'ailleurs, les Résistants de l'Intérieur de toutes convictions, de toutes conditions, qui choisirent de mener leur combat au sein de réseaux, de mouvements, de maquis ?

Pourquoi ont-ils pris les armes au péril de leur vie ?

La réponse à cette question ne comporte qu'un seul mot : la patrie, portant en elle une promesse de dignité et de justice.

Aimer la France, ce n'est pas un sentiment nostalgique, ce n'est pas une célébration du passé, de ses gloires comme de ses drames.

Aimer la France, c'est croire en elle, c'est la vouloir plus forte, plus solidaire.

Moins d'un siècle nous sépare de ces sombres années, au cours desquelles nos valeurs fondatrices étaient bafouées, mais où combattants et Résistants mettaient tout en œuvre afin de rendre son honneur à la France.

Leur souvenir n'appartient pas au passé.

 

Au contraire, leur exemple venu d'hier nous transmet la force nécessaire à relever nos défis de demain.

Leur courage, leur honneur demeurent en quiconque relève la tête et fait face à l'ennemi.

Leur détermination est encore visible en chaque drapeau tricolore flottant au sommet de nos édifices.

Comme eux, nous avons pleinement conscience qu'il nous faut sans cesse défendre nos valeurs, au service de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, et que le respect et la tolérance doivent s'imposer à chacun de nous.

De la victoire de 1944, il ne reste à présent que peu de témoins.

Notre devoir de mémoire n'en est que plus important.

En ce 28 août, rendons hommage à ceux qui ont combattu pour la France et pour la liberté, saluons leur mémoire et leur engagement au service de notre pays, exprimons toute notre reconnaissance à ces femmes et ces hommes, français et alliés, pour qui le mot « fraternité » avait un sens.

Vive Montélimar.

Vive la République.

Vive la France."

 

C'est ensuite Mme le Capitaine Monika STOY qui a pris la parole pour solenniser l'importance de l'engagement des troupes américaines, qui, à la suite du débarquement en Provence lors de l'opération "DRAGOON", ont contribué à la libération du Sud de la FRANCE, en association avec les troupes de l'armée d'AFRIQUE..

Mme le Capîtaine Monika STOY a alors appelé à ses côtés notre Président pour qu'il serve d'interprète auprès du public, et elle a demandé à notre Maire, Franck REYNIER de la rejoindre.

Elle lui a remis copie d'une intervention de Mr   Mark GREEN, Note lue par ce dernier à la  chambre des représentants des USA, le 6 Août 2019,commémorant le 75ème anniversaire de l'opération "DRAGOON" lors du second "D DAY" lors des campagnes de libération du sud de la France, note dans laquelle figurent aussi bien les batailles de MONTELIMAR que celle de SAUZET et de LA LAUPIE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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