Décès de Mr André ORTS

22 juin 2020

Bonjour à toutes et à tous, 

 

Monsieur André ORTS, chevalier de la Légion d'honneur, ancien Maire de la ville de Montélimar,  ancien Surveillant général du Lycée Alain BORNE, Professeur, nous a quittés le 23 juin en fin d'après-midi.  

Beaucoup de jeunes montiliens et élèves des villages proches de Montélimar ont  connu  Monsieur ORTS et lui doivent beaucoup. 

 Nous lui avons dit au revoir, le 27 juin 2020 à 9h15,en présence de Monsieur Franck REYNIER, maire de Montélimar. 

Aux côtés du Président, le général Alain ROCHE, étaient présents les membres du Comité suivants : Monsieur Thierry CORNILLET, ancien maire de Montélimar, Monsieur  André ORSET-BUISSON, le colonel Guy ARNOU, le lieutenant Jean-Claude BERNARD. Notre drapeau était porté par Monsieur Jean-Claude LAUNAY. 

Monsieur BUREL président de l'UNACITA a rappelé le parcours sous les armes au Maroc de notre camarade.

Étaient excusés ; le général Alain GILBERT Président honoraire, Monsieur André ALLAND, Vice-président, Madame Monique MARTINEU secrétaire trésorière, l'Amiral Eric SCHERER,  le colonel Gilles MICHEL, Madame Sylvie BRUNEL, Madame Annie PEZ

 

Vous trouverez ci-après les éloges funèbres  prononcés par Monsieur Thierry CORNILLET et le Général Alain ROCHE.

In memoriam.

Général Alain ROCHE 

Président du Comité SMLH de Montélimar.     

Allocution de Mr Thierry CORNILLET.

André nous a quitté en début de semaine. Cela nous a tous touché. Beaucoup sont présents c'est la preuve de l'attachement pour André et de la peine que nous ressentons
Andre Ortz était une belle personne
Tous ceux qu'ils ont côtoyé peuvent en témoigner
Dans ses diverses activités ,c'était un homme droit juste et mesuré
Comme père il aimait parler de sa famille à laquelle il était très attaché
À titre personnel j'ai côtoyé André à deux occasions
-Comme élève au lycée Alain Borne où il était surveillant Général « Surgé » comme on disait à l'époque .
j'ai pratiqué André comme interne ,représentant des élèves et membre du foyer socio éducatif
Ces mots nous font le revoir...
Andre Ortz ,c'était l'autorité ,l'incarnation de l'autorité mais une autorité bienveillante et à l'écoute
Comme maire, je suis heureux de l'avoir convaincu de s'engager à nos côtés
Il est passé de la communauté éducative à la collectivité comme adjoint aux affaires scolaires. Il y a été un pair aimé par ses pairs et apprécié des élus
André a accepté comme doyen lorsque touché par le cumul des mandats j'ai dû abandonner la mairie d'assurer la transition et d'être maire
Il la fait avec réalisme honneur et dignité

Montelimar perd un homme droit intègre et un exemple pour chacun
Je vous présente nos condoléances au nom de tous à vous Madame et à vos enfants

 

 

Hommage légionnaire à Monsieur André ORTS, Chevalier  de la  Légion d’Honneur

 

            Madame, Monsieur, votre époux,  votre père, votre beau-père, votre grand-père, notre frère d’armes, notre ami, Monsieur André ORTS nous a quittés, mardi  dernier à l’âge de 91 ans. Chevalier de la Légion d'honneur, ancien Maire de la ville de Montélimar, Membre éminent de l’Education nationale il a été le guide pour tant d’élèves montiliens et des villages environnants pendant tant d’années. André et moi, partagions les mêmes valeurs d’humanisme et nous avions un point commun celui d’avoir fait en septembre 1962  une même rentrée scolaire. Je découvrais la sixième, Monsieur ORTS, quant à lui, après avoir quitté l’Algérie faisait ses premiers pas en tant que Surveillant général au lycée Alain Borne. Mon émotion était grande, j’imagine que la sienne devait l’être également.

 

            Ce matin, j’ai tenu à lui rendre hommage en l’associant pleinement à la décoration qu’il portait ; cette décoration prestigieuse, créée et conçue, en 1802, par le Premier Consul Napoléon BONAPARTE et marquée par l’Histoire et la Morale. Ce mot Honneur résonne comme la cristallisation de la dignité et des valeurs les plus nobles. Ce mot Honneur est en totale harmonie avec d’autres mots comme engagement, fraternité, courage, volonté, autant de valeurs qui caractérisaient André. Pour lui dire au revoir, j’ai donc fait le choix de rappeler les valeurs du premier Ordre de notre pays.

 

            Cette récompense de la Nation est représentative du Peuple de France. Elle n’est pas réservée aux seuls militaires et distingue aussi, à parité aujourd’hui, le monde civil. Bonaparte disait « les soldats les plus humbles seront fiers de porter cette décoration au même titre que les savants les plus illustres ». Ou encore, cette décoration a pour vocation de « réunir le courage des militaires aux talents des civils »

 

            Les Légionnaires ont donc toutes et tous des parcours différents. Mais au-delà de leur diversité, ils incarnent tous les mêmes idéaux, les mêmes valeurs, à savoir : la solidarité, l’honneur, le courage, la volonté de faire bouger les choses et, par-dessus tout, l’engagement.

 

            André a servi la France et la ville de Montélimar en particulier avec dévouement, sans jamais faillir. Comme tous les légionnaires, il n’a  jamais renoncé à ses idéaux. Il a su s’appuyer sur sa force de caractère et sa volonté pour construire avec d’autres un monde qu’il voulait meilleur, pour les autres et pour lui.

 

            Tout au long de sa vie, Il n’a jamais renoncé, jamais abdiqué. Il est resté fidèle en permanence à ses engagements, à l’honneur et plus particulièrement au cours de ses longs mois de souffrance. Le sort a voulu qu’une mauvaise chute le prive de la liberté de son corps et de son élocution. André était un homme d’honneur. L’honneur est un don de soi. Il n’est pas raisonné, il est intrinsèque à l’homme. Il développe un principe moral de conduite et d’action aux travers des plus belles qualités humaines : probité, courage, vertu, dignité, intégrité, respect de soi et respect des autres. Avoir le sens de l’honneur revient à s’élever au-dessus des écueils de la vie et des dérives de l’humanité. L’homme, n’est pas parfait. Mais il doit avoir le réflexe de revenir sur le chemin de l’honneur chaque fois qu’il s’en écarte.

 

            Avec mon épouse Danielle, nous lui rendions visite régulièrement dans sa chambre située à quelques mètres du local des scouts qui a animé toute ma jeunesse. Nous étions accueillis merveilleusement par Lucienne, sa tendre épouse. En décembre dernier, Lucienne m’a fait savoir qu’André avait décidé de ne recevoir plus personne. J’en ai été peiné mais j’ai parfaitement compris ce choix, en harmonie parfaite avec sa force de caractère et sa lucidité. Il savait qu’entre autres, il ne verrait plus jamais « Son élève ». Oui j’étais resté « son élève » et j’en étais très honoré.

 

            Beaucoup de jeunes montiliens et élèves des villages proches de Montélimar ont  connu  Monsieur ORTS et lui doivent beaucoup.           Monsieur André ORTS m'a montré le chemin jusqu'à mon départ de Montélimar, après ma Terminale. Lorsque j'ai pris la présidence du Comité il y a près de neuf ans, j'ai eu le grand plaisir de  retrouver, 44 années plus tard, "mon Sur Gé", un homme  que j'avais apprécié,  enfant et adolescent et que j'estimais. Aujourd’hui, je le remercie. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu partager un bout de chemin avec lui.

 

            Ce sens de l’honneur a guidé Monsieur André ORTS dans son engagement au service de la France. Il a su faire siens les mots « Honneur et Patrie » qui sont la devise du premier Ordre national. Peut-il y avoir un plus bel héritage que cette devise associée à celle de notre Nation « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cinq mots, qui s’ils étaient toujours respectés, gommeraient toutes les aspérités des hommes. N’écoutez pas les sirènes de ceux qui prennent plaisir à dénigrer la Légion d’Honneur et les légionnaires suite à des nominations par eux jugées injustifiées. Ce serait faire fi des services éminents rendus à notre Nation par des femmes et des hommes tels que le Monsieur André ORTS.

 

            La Légion d’Honneur, faut-il en être pleinement conscient, constitue l’un des remparts républicains sur lequel viennent se briser les tempêtes de l’égoïsme, de l’inégalité et de l’injustice. En 218 années, elle a connu deux empereurs, trois rois, quatre Républiques, 26 Présidents. Son existence a parfois été mise en péril en particulier en 1848 et en 1870. Mais son prestige et sa force lui ont permis de surmonter chacune des épreuves que notre Patrie a subies.

 

            La Légion d’Honneur est beaucoup plus qu’une décoration. Certes, elle est une marque de reconnaissance envers celles et ceux qui se sont dévoués pour leur pays, comme l’a fait André. Mais elle est aussi un porteur de mémoire et de valeurs pour les générations qui nous succéderont. Elle est l’essence même de notre pays, de notre Patrie. C’est pour cela que les hommes et les femmes décorés de la Légion d’Honneur doivent toujours garder à l’esprit, le mot de Maurice DRUON, Grand-croix de la Légion d’honneur, « Porter cette Croix rend fier, assurément, mais modeste aussi, quand on songe aux héros et aux génies sur lesquels elle a brillé ».

 

            Lucienne, vous avez été admirable. Vous avez accompagné votre époux avec amour et courage, nuit et jour. Nous vous en sommes tous reconnaissants. Lorsque vous m’avez appris le décès d’André, vous m’avez dit qu’il s’était envolé comme un petit papillon. J’ai trouvé votre phrase très touchante. Avec ce petit papillon il a pu retrouver une nouvelle liberté pour l’éternité. Merci Madame ORTS.  

 

            Les porte-drapeaux dont celui de la Légion d’honneur, Monsieur Jean-Claude LAUNAY,  nous tous réunis ce matin, soyons fiers et reconnaissants de ce qu’a réalisé Monsieur André ORTS.

 

            André, le destin des hommes a fait que nos deux vies étaient liées depuis près de 60 ans. Vous étiez un humaniste, un homme attachant, courtois, élégant et fort d’une riche culture. Vous inspiriez par votre charisme le respect de chacun. Il vous suffisait de faire quelques pas dans l’immense esplanade du lycée Alain Borne pour faire régner la discipline. La puissance de votre regard, à la fois doux et olympien guidait chacun de nos pas. Homme vrai, vous étiez un grand monsieur.

 

            Au revoir Monsieur ORTS, au  revoir « mon Sur gé », au revoir mon frère d’armes, au revoir monsieur le professeur je ne vous oublierai jamais.

Général Alain ROCHE                                                    Montélimar, le 27 juin 2020

Quelques photos souvenir

 

 

 

 

 

 

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