17h00: Cérémonie du Train Fantôme en Gare de Montélimar
Comme tous les ans, une cérémonie s'est déroulée devant le parvis de la gare SNCF pour rappeler ce dernier train de déportés qui a fait halte momentanément à MONTELIMAR après avoir été mitraillé par l'aviation alliée qui pensait que c'était un convoi militaire allemand.
Nous avons déjà eu l'occasion de rappeler l'action de la présidente de la Croix Rouge montilienne qui avait tenu tête à l'officier allemand qui commandait de train pour pouvoir débarquer les morts et surtout les bléssés.
C'est Mme Annie PEZ, Présidente Départementale de l'ANACR et Mr Guy SCARPETTA, Président de l'Amicale des déportés Résistants du Train Fantôme qui ont rappelé cet épisode de la dernière guerre.
Nous représentaient lors de cette cérémonie le Médecin Général Louis BIARD, Mr Jean-Jacques AYZAC et le Dr André ALLAND.Mr Jean-Claude LAUNAY était notre Porte-Drapeau et Mr Guy LORRAIN était également Présent, Porte Drapeau des Médaillés Militaires.
Quelques photos de cette cérémonie.
18h00: Cérémonie Cérémonie commémorant le 74ème anniversaire de la libération de Montélimar
La crémonie du Train Fantôme s'est poursuivie à 18h00 par celle commémorant la libération de Montélimar le 28 Août 1944.
Nous avait rejoints à cette occasion Notre Président, le Général Alain ROCHE le Colonel Pascal DUFOURT, ,Mme Monique DELPHIN-POULAT, et Mr André ORSET-BUISSON,
Madame de Capitaine Monika STOY a pronocé la 1ère allocution , au nom de la 3ème division d'infanterie US,et, à l'issue de son allocution, Mme le Capitaine Monika STOY, en tant que Présidente de "International Society of the 3rd Infantry Division", a remis à Mr Franck REYNIER, au nom de la 3ème Division d'Infanterie US, un certificat d'appréciation dont vous trouverez la photo ci-dessous.
puis c'est Mr Franck REYNIER, qui, en tant que Maire de notre ville, a pris la parole. Vous en trouverez la teneur ci-dessous.
"Comme chaque 28 août, c'est avec émotion et dans un esprit de recueillement que nous sommes ici rassemblés afin de commémorer un jour glorieux de l'histoire de Montélimar.
Un jour de victoire et de libération.
L'hôtel de ville, symbole de notre république et de ses valeurs, arbore les couleurs de notre pays.
Mais les drapeaux" bleu blanc rouge" n'ont pas toujours flotté au fronton de cet édifice.
Il aura fallu pour y parvenir, alors que l'ombre de l'occupation s'était abattue sur notre ville, le courage et l'engagement d'hommes et de femmes.
Des hommes et des femmes de devoir.
Rassemblés autour de leur mémoire, notre devoir aujourd'hui demeure bel et bien de témoigner et de transmettre aux générations futures le souvenir de Montélimar occupée et des souffrances de tout un peuple outragé.
L'occupation, c'était le couvre-feu, les otages, la Kommandantur, la Gestapo, les privations, les humiliations et la mort.
De nos jours, en ces temps tourmentés, lors desquels notre patrie se voit régulièrement frappée par des attaques terroristes, soyons attentifs à ne pas laisser se répéter les drames de l'histoire.
Car une société sans mémoire, une société qui ne tire pas les enseignements de son passé, vit une histoire en éternel recommencement.
Gardons toujours à l'esprit que, à quelques heures d'avion de notre Drôme provençale, s'abat le chaos que nos aînés ont connu.
Mais pour l'heure, commémorons ensemble le 74e anniversaire de la libération de Montélimar.
Rendons un hommage tout particulier aux courageux soldats, aux résistants, qui ont combattu au péril de leur propre vie, le 28 août 1944.
La libération de la Drôme, cher Capitaine STOY et cher Colonel STOY est directement liée au débarquement des forces alliées sur les plages de Provence, le 15 août 1944.
Leur objectif était alors de chasser les Allemands de Toulon et de Marseille afin de recouvrer l'usage de leurs ports.
Une fois cette mission accomplie, les alliés remontent la vallée du Rhône, repoussant ainsi l'armée d'Hitler vers le Nord, au cours de rudes combats.
Ils sont guidés dans leur marche par les hommes de terrain, membres de la résistance, qui se chargent de saboter habilement, ponts et voies ferrées.
Nos rivières elle-même ont fait acte de résistance, constituant pour les Allemands des obstacles naturels difficilement franchissables, ralentissant leur repli, occasionnant pour eux de lourdes pertes humaines et matérielles.
Peu à peu, les villes de la Drôme sont libérées, à l'issue de combats et de violents affrontements.
Parmi eux, la bataille de MONTELIMAR fut spécialement féroce.
Entre le 21 et le 28 août 1944, les forces allemandes de la 10e de la 19e armée du général WIESE et la task force du général BUTLER, débarquée une semaine plus tôt en Provence et soutenue par les forces françaises de l'intérieur, se livrent un combat sans merci.
Celui-ci marque le succès de l'opération Dragoon, permettant aux alliés de disposer des deux rives du Rhône et de remonter en direction de Lyon, à la poursuite des forces allemandes en retraite.
Le 21 août, les alliés arrivent en plaine de MONTELIMAR, afin de bloquer toutes les voies de retraite vers le nord dans la vallée du Rhône.
Le 22 août ont lieu les premiers affrontements.
Les alliés attaquent Montélimar, alors occupée, dont ils sont finalement repoussés.
Le 24 août, ordre est donné de rassembler les diverses divisions allemandes et de nettoyer le terrain situé entre le Roubion et la vallée de la Drôme.
Mais les attaques, pourtant nombreuses, sont insuffisantes pour décourager les alliés qui ne se replient pas au-delà de CREST.
Entre MONTELIMAR et la rivière Drôme, la route est jonchée de véhicules et de matériel détruit par les tirs d'artillerie et les attaques aériennes.
La nationale sept n'est pas la route des vacances que nous connaissons aujourd'hui mais la route de la mort.
Les alliés talonnent l'armée allemande en fuite et libèrent finalement MONTELIMAR le 28 août 1944.
Je veux dire notre reconnaissance aux soldats et aux résistants qui ont œuvré pour notre liberté, mais également pour ces nombreux anonymes qui, par une porte ouverte, un don de vivre, le la délivrance de renseignements aux maquisards, ont préservé l'espoir de retrouver la paix.
Soulignons en ours, que plusieurs nationalités prirent les armes au nom du peuple français.
Souvenons-nous de cette fraternité sans frontières, au cœur d'une résistance commune contre l'oppression et le totalitarisme.
Nous connaissons le chemin étroit emprunté pour conserver la paix.
Un travail quotidien qui doit nous mobiliser, toutes et tous, en faveur du "vivre ensemble" du respect des différences, sous l'égide d'une même patrie.
Nous, élus de la république, nous, citoyens, avons le devoir d'incarner des valeurs d'entraide et de solidarité, qui élèvent notre dignité humaine.
Aujourd'hui, il revient à chacun d'entre nous d'interroger sa conscience et de ne jamais accepter l'inacceptable.
Soyons auteurs et acteurs de la paix, du refus de la haine, en faisant tout simplement face à nos responsabilités.
Notre émotion demeure intacte, lorsque nous évoquons la victoire de 1944, arrachée aux mains de nos oppresseurs par des femmes et des hommes à la bravoure exemplaire.
Notre devoir de mémoire s'adresse à eux comme à ceux dont la bienveillance a permis de sauver tant d'innocents, condamnés non pour un crime mais pour leur naissance.
L'une de ces innocentes est entéer au Panthéon le 2 juillet dernier, aux côtés de son époux.
Le matricule 78 651 était tatoué sur son poignet, mais nous ne retiendrons que son nom : Simone VEIL.
Dans l'ouvrage qu'elle signait en 2015, auquel elle donna le titre simple de "UNE VIE", celle-ci affirmait.
"Venus de tous les continents, croyants et non-croyants, nous appartenons tous à la même planète, à la communauté des hommes. Nous devons être vigilants et la défendre non seulement contre les forces de la nature qui la menacent, mais encore davantage contre la folie des hommes".
Nous lui rendons hommage.
Comme nous rendons hommage à chacun de nos soldats engagés sur de nombreux théâtres opérationnels, pour défendre notre liberté.
Comme à l'ensemble de nos forces de l'ordre, policiers et gendarmes CRS, militaires, agents de nos services de renseignement, tous mobilisés pour lutter contre le terrorisme.
Comme à nos services de secours, sapeurs-pompiers, médecins, infirmiers, et tous ceux qui sont confrontés à ces terribles situations.
Comme à tous ceux qui ont combattu pour la France pour la liberté.
Nous exprimons toute notre reconnaissance à ces femmes et ces hommes pour qui le mot fraternité avait un sens !
Liberté
Egalité
Fraternité
Vive Montélimar
Vive la république
Vive la France
Quelques photos de la cérémonie.