Ce Mercredi 1er Novembre 2017, avait lieu au cimetière "Les Trappistines" de Montélimar, la Journée Souvenir Des Français d'AFN et d'outre Mer.
Nous représentaient à cette cérémonie, notre Président, le Général Alain ROCHE,les Vice-Présidents, le Médecin Général Louis BIARD et le Dr André ALLAND, Mr Jean Jacques AYZAC, Mr Claude GORCE, MR Jean Claude LAUNAY (Porte Drapeau), Mr Roland FERNEZ et Mr Guy LORRAIN.
Mr Jean Jacques AYZAC, en tant que Président de l'ONM a prononcé une allocution dont vous trouverez ci-dessous la teneur.
Mesdames et Messieurs l'Association Nationale des Français d'Afrique du Nord, d'Outre-Mer, et de leurs Amis, ( ANFANOMA) les représentants locaux, moi-même, sommes très sensibles à votre présence en ce rassemblement solennel du 1er Novembre.
Je me joins bien évidemment à ce sentiment. Je sais combien votre assistance à ce rituel, marque une fidélité et un attachement absolus au souvenir de nos chers disparus.
Merci d'avoir répondu à l'appel de l'ANFANOMA. Merci pour la participation de l'UNACITA et son président régional Monsieur Robert BUREL.
Merci également au "SOUVENIR FRANÇAIS" et à son président à la personne de M. Jean-Pierre SCHLOTTER.
Un grand respectueux salut aux porte-drapeaux pour leur présence associée à toutes les manifestations patriotiques, un salut respectueux également aux représentants de la municipalité de Montélimar.
Au nom de l'assistance ici réunie, nous adressons toutes nos reconnaissances aux personnalités pour leur chaleureuse présence, ainsi que pour la mairie pour son aide dans l'organisation de cette réunion.
L'ANFANOMA a vu le jour en novembre 1956, dans un esprit d'entraide et ce de solidarité par les Français de Tunisie et du Maroc amenés à quitter ces pays.
En 1962, l'association était alors bien en place pour accueillir les Français d'Algérie de toute confession puis elle s'est développée pour être largement représentée dans toutes les régions de France.
Au niveau national Monsieur SAINSOT assure la présidence, il est efficacement secondé par Madame FERRANDIS tous les deux au service d'une même volonté d'entraide, du souvenir et d'écoute.
Notre communauté reste très proche de nos frères harkis pour former une grande famille. Le précédent président de la république avait reconnu « la responsabilité des gouvernements français dans l'abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie, et les conditions d'accueil inhumaine de se rapatrier en métropole » . Mais comment croire à un acte sincère ?
Le président en place avait rendu visite au président algérien par anticipation..., au nom de la France il a demandé pardon à l'Algérie de l'avoir colonisée et insisté sur tous les défauts et les malveillances imposés par la France...
Mais ce président ignore complètement ce qu'était cette région d'Afrique du Nord, pas encore baptisée l'Algérie par de hauts fonctionnaires en poste...
( faut-il être capable du pire pour gagner?...)
Il est demandé à un président de la république de lire l'article signé du grand journaliste algérien en poste en Algérie Monsieur Slimane BENTOUCHA :
« La colonisation nous a laissé un patrimoine inestimable que nous n'avons malheureusement pas su garder, soit par ignorance, soit par indiscipline soit par bêtise »
Un paradis dilapidé en effet! Un quart des recettes en hydrocarbures de l'Algérie, découverts et abandonnés par la France dans un Sahara qui n'était même pas algérien, gérés de façon inadmissible et au bénéfice de quelques uns, oblige aujourd'hui ce pays d'importer des produits alimentaires issus notamment de l'agriculture... alors qu'elle les exportait du temps de la colonisation.
Ce début de discours, préparé par Gérard MUNOZ, délégué général de l'ANFANOMA, montre à quel point les rapatriés subissent encore les affres de cette guerre et n'acceptent pas et n'accepteront jamais ces actes de repentance.
Yves SAINSOT, le président de l'ANFANOMA, est encore plus dur avec le président de la république !
Et il commente. « Français d'Afrique du Nord, et donc viscéralement pieds noirs, nous savons bien que l'histoire ne s'est pas arrêtée en 1962. Toujours français, nous serons appelés à partager le sort de nos compatriotes métropolitains » et pour lui, comment ne pas évoquer le drame de Nice et ce chauffeur dont il tait le nom. On pourrait ajouter ce serviteur de l'église de SAINT-ÉTIENNE-DU-ROUVRAY, et encore ces deux jeunes filles assassinées à Marseille, dont l'une était camarade de ma propre fille dans une des grandes écoles lyonnaises.
Pourtant, toutes les religions se valent. Elle prêchent pour la paix et la tolérance que ce soit la Bible, la Torah ou le Coran. Cependant, les pieds noirs n'ont pas oublié leurs racines et leur culture chrétienne. Les métropolitains non plus. Et la statue du pape sans croix c'est comme le marteau sans faucille chez les communistes (P.BRUNEL-MAILLET)
Cependant l'engagement partisan de celui qui allait devenir président de la république, a relancé, dans la communauté des pieds-noirs, la polémique.
Un quinquennat commencé par un hommage aux manifestants pro FLN du 17 octobre 1961 à Paris, poursuivi à Alger par un acte de contrition, un hommage public à Maurice AUDIN, traître à sa patrie, ont rallumé une extrême irritation et une vive détermination, pour cesser la multiplication des divisions.
En ce 1er novembre, devant cette selle stèle du souvenir, pieds-noirs, amis, doivent simplement se souvenir, prier pour ceux qui croient et éviter après avoir trop souvent entendu sonner le glas, ce champ des morts que vous avez aimé, oui , éviter de sonner le tocsin.
Chaque 1er Novembre, nous serons là pour ne pas oublier tous les pieds-noirs.
A nous les souvenirs, à eux l'immortalité, car vivre sans passé, c'est vivre sans espoir,. Vivre sans mémoire, c'est frôler le désespoir.
Quelques photos souvenirs...