Cérémonie du 8 juin 2017

7 juin 2017

Ce 8 juin 2017 avait lieu la cérémonie commémorant le souvenir des combattants morts en Indochine

 

 

 

 

 

 

Etaient présents, auprès de notre Président, le Général Alain ROCHE, les Vice-Présidents, le Médecin Général Louis BIARD et le Dr André ALLAND, notre secrétaire, Mme Monique MARTINEU, le Colonel Guy ARNOU, Mr Jean Jacques AYZAC, le Lt Jean Claude BERNARD et Mr Jean Claude LAUNAY et Mr roland FERNEZ,. Le Colonel Pascal DUFOURT était notre porte drapeau en remplacement de Mr Guy LORRAIN souffrant,. Nous accompagnaient également Mme Danielle ROCHE et Mme Claudette GARDETTE.

De cette cérémonie , nous retiendrons, lu par Mme GLEIZAL,  le message de l'Union Fédérale des anciens combattants dont nous vous prions de trouver ci-dessous la teneur.

"C'est souvent dans des périodes difficiles, voire tragiques, auxquelles la Nation est confrontée, que quelques-uns de ses enfants font montre des vertus indispensables pour lui permettre d'y faire face avec panache.

Pourtant, au départ, rien ne semble les y prédisposer.

Ce sont leur caractère bien trempé, leur volonté tenace qui les conduisent à avoir une attitude hors du commun avec, pour seule ambition celle de SERVIR.

Dans un passé encore récent le général Marcel BIGEARD fut de ceux-là.

Lors du transfert de ses cendres au Mémorial des Guerres d'Indochine de Fréjus, le 20 novembre 2012, le Président Valery GISCARD d'ESTAING, pour ce qui concerne son seul parcours militaire, en présence de son épouse et d'un auditoire de haut rang, lui rendit un hommage solennel en ces termes (début de citation) :

« Au cours de cette cérémonie, impressionnante et émouvante, le gouvernement et l'Armée de Terre, mais aussi comme l'a écrit Victor HUGO, « un peuple entier », viennent rendre au général BIGEARD les honneurs qui lui sont dûs.

Si comme vous, avec vous, je suis venu accueillir l'arrivée de ses cendres dans cette terre militaire, c'est pour deux motifs : la reconnaissance en tant qu'ancien Président de la République et la fidélité.

Le général BIGEARD a rendu de grands services à notre pays par ses actions d'éclat militaires.

Lorsqu'il a sauté la deuxième fois sur la cuvette de Diên Biên Phu à la tête du 6ème BPC, le 16 mars 1954, chacun sentait que la fin du siège était proche. En venant rejoindre ses frères d'armes, il savait qu'il se condamnait à la mort ou à la captivité, cette captivité cruelle et humiliante qui a enchaîné 11.700 prisonniers, dont seulement un peu plus de 3000 sont revenus.

Je ne connaissais pas  Marcel BIGEARD.

Ma première rencontre avec lui a eu lieu dans la cour des Invalides, le 27 septembre 1974, lorsque je lui ai remis les insignes de Grand-croix de la Légion d'Honneur. Il était devant moi, au garde à vous, en tenue de service.

Conformément à la règle il ne portait pas de décoration, mais je voyais briller sur sa croix de guerre, dans le souvenir que je gardais de sa célèbre photo, les palmes et les étoiles de ses vingt-cinq citations.

Lorsque je lui ai donné l'accolade, ce geste n'était pas conventionnel. J'ai eu le sentiment d'étreindre le dernier grand soldat de notre histoire militaire.

Certes il y aura toujours des officiers, des sous-officiers et des soldats courageux dans nos forces armées comme en témoignent l'opération de Kolwezi et les opérations en Afghanistan. Mais le changement d'époque n'offrira plus à personne, sans doute, de déployer son courage au service de son pays pendant 23 années consécutives sur les terrains de la France, d'Extrême Orient et d'Afrique. » (Fin de citation)

Conscient d'une époque révolue mais regardant toujours avec beaucoup d'attention un pays qu'il a tant aimé, et si bien servi le Général, peut-être un peu désabusé, ne pourrait sans doute que dire, une fois encore « Adieu ma France ».

Après ce discours particulièrement émouvant, c'est Mr Franck REYNIER, en tant que Député et Maire de MONTELIMAR, qui nous délivré le message de Mme le Ministre des Armées, Madame Sylvie  GOULARD, message également plein de profondeur et incitant à la réflexion, dont vous trouverez le texte ci-dessous.

"Il y a 63 ans, les armes se taisaient en Indochine, mettant  fin   à un siècle d'épopée française en Extrême-Orient ainsi qu'a une guerre de huit ans, commencée au lendemain dc l'occupation japonaise.

Loin de leurs foyers, sur des terrains inhospitaliers, face a un adversaire insaisissable, sans cesse mieux armé et numériquement supérieur, les combattants du corps expéditionnaire français ont lutté inlassablement, avec une foi, une ardeur, un courage et un dévouement qui forcent l'admiration et imposent 1e respect.

. Du milieu des rizières du Delta aux très nombreux postes isolés de la Haute Région, nos soldats ont livré quotidiennement des batailles anonymes, mais aussi des combats devenus légendaires comme ceux de la RC4, et bien d'autres dont les noms sont a jamais gravés dans nos mémoires.Enfin,  1e 7 mai 1954, après  cinquante sept jours de  résistance et de  combats acharnés, les 15 000 défenseurs du camp retranché de Dien Bien-Phu sont  finalement  submergés par les troupes vietnamiennes, bien supérieures en nombre, menées par le général Giap.Leur sacrifice  est immense. Leur tribut fut celui de la souffrance, du sang, et de la mort.De 1945 à 1954, près de 100 000 soldats de l'Union Française tombent en Indochine. Plus de 76 000 sont blessés. 40 000 sont faits prisonniers dont 30 000 ne reviendront jamais.

L'éclat de leur bravoure, le Panache de leur engagement, leur sens du devoir et du sacrifice  suprême au seul service de la Nation ne rencontreront alors en métropole, que trop souvent, l'indifférence, parfois, l'ingratitude.'

Aujourd'hui, ne les oublions pas...

Qu'ils aient été parachutistes, légionnaires, tirailleurs, gendarmes, marins, aviateurs, médecins, infirmières, qu'ils aient été coloniaux ou métropolitains, tous sont « Morts pour la France», héros anonymes, tombés au champ d'honneur, au détour d'une piste, dans la boue d'une riziére, dans un camp de  prisonniers.Que les  combats de nos soldats en Indochine puissent tester graves à jamais dans la mémoire du peuple français.

Dans un monde  où la paix n'est jamais acquise, que le souvenir des  exploits de nos combattants, la force de leur engagement pour la défense des valeurs universelles de Paix et de Liberté portées bien au-delà de nos frontières nous obligent et nous aident à rester debout, en citoyens libres, vigilants et déterminés.

Honneur aux combattants d'Indochine ! "

                                                                                                                                                                                                                                                                                           Sylvie GOULARD Ministre des Armées

 

Photos de la cérémonie:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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