Cérémonie souvenir en mémoire du colonel de CHABRIERES
Tous les ans un détachement du 2eme Régiment Etranger d'Infanterie de la caserne "Colonel de Chabrières" de Nîmes vient, dans un petit cimetière de Bollène, rendre hommage au colonel Marie Louis Henri de Granet-Lacroix de CHABRIERES, Bollenois, qui en juin 1859 fut tué à la tête de son régiment à la bataille de MAGENTA.
Ce fut une très belle cérémonie avec un important détachement du 2eme Régiment Etranger d’Infanterie.
A 9h , une messe dans la chapelle suivie à 10h de la cérémonie.
Les autorités militaires accompagnées de monsieur le maire de Bollene ont rendu les hommages à ce valeureux Bollenois.
Apres le dépôt de gerbe, monsieur le maire de Bollene a prononcé une allocution rappelant la vie de ce valeureux militaire, dont la caserne de Nîmes porte son nom ainsi qu’un pont sur le Lez au niveau de Bollene.
Suivi un rapide discours du colonel commandant le détachement.
Le comité de la Légion d’Honneur de la Drome Provençale était représenté par son secrétaire Jacky FRA et son vice-président Jean POUPIN qui portait aussi le drapeau de la Légion d’Honneur ce qui fut vivement apprécié.
Marie Louis Henry de Granet-Lacroix de Chabrières, officier français mort pour la France, fils du baron Pierre Henry Joseph et de Claudine Olympe de Lancelin de Larolière, il est né le 1er mars 1807, à Bollène (Vaucluse) et mort le 4 juin 1859 à la Bataille de Magenta.
Carrière militaire
Entré à Saint-Cyr en 1825, il sert ensuite au 19e régiment d’infanterie légère, avec lequel il participe au siège d’Anvers en 1832, puis au 19e régiment d'infanterie légère. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 9 janvier 1833 et promu capitaine le 26 avril 1837.
Avec le 19e Léger, il débarque en Afrique en 1841. Le 16 octobre 1842, il est chef de bataillon au 13e régiment d’infanterie légère en Algérie où il est blessé, le 3 mai, par un coup de feu lors du combat du djebel Boukoulouf
Il rejoint la Légion étrangère en 1843 ; il y commande le 2e bataillon, alors stationné à Bône. Sous les ordres du duc d’Aumale, il prend part aux colonnes dans les Aurès, à Sétif et dans les Némentcha, puis dans le secteur de Collo, Bougie et Guelma, à la tête du 1er bataillon principalement contre les Ziban et enlève avec son bataillon le ksar de M’Chounech en mars 1844. Il est fait officier de la Légion d’honneur le 20 août 1845. Il se distingue dans plusieurs affaires et notamment au sein de la colonne du général Randon dans la région de Tébessa en 1846, où le général le cite pour les affaires du 2 au 5 juin.
Il démissionne de l'armée en janvier 1848. Sept ans plus tard, colonel à titre étranger, il reprend du service à la tête du 2e Régiment de la 2e Légion étrangère formé à Besançon en février 1855. Mais l’organisation de cette deuxième Légion éprouve des difficultés.
Le 29 mai de la même année, il obtient de permuter avec le colonel de Caprez, commandant le 2e Régiment étranger de la 1re Légion étrangère, il rejoint son nouveau corps sous les murs de Sébastopol quelques semaines avant l’assaut qui met fin au siège de Sébastopol le 8 septembre. Mais le 2e régiment n’y est pas engagé. À sa tête, il entre dans la ville conquise, puis prend part aux dernières opérations de la guerre d’Orient
Le 16 avril 1856, il est admis dans le cadre français avec son grade et conserve le commandement du « nouveau 2e Etranger ». En juin 1856, la Légion rentre en Algérie. Elle débarque à Mers el-Kébir, le 6 juillet, puis gagne Sidi-Bel-Abbès, où ses deux régiments sont fondus le 9 août, pour constituer le 2e régiment étranger
Après la campagne de Crimée, il regagne l’Algérie et prend part, de mai à juillet 1857, à l’expédition du maréchal Randon qui va réduire la Kabylie. Son action à la tête du 2e Régiment étranger fait la décision dans la bataille d'Icheriden qui, le 24 juin, décide du succès de l’opération. Le 17 août, il prend le commandement de la subdivision de Sidi-Bel-Abbès et exerce ainsi d’importantes fonctions administratives et politiques, conjointement à celles qui lui incombent comme chef de corps.
En mars 1859, le 2e Étranger est désigné pour l’expédition d’Italie. Il s’embarque le 19 avril et après une escale à Marseille, il débarque à Gênes, le 26 avril. Le 4 juin 1859, à la bataille de Magenta, le colonel de Chabrières est aux portes de la ville. À cheval à la tête de ses légionnaires qui chargent les Autrichiens, il trouve la mort à la bataille de Magenta, touché d'une balle en plein poitrine alors qu'il commande la charge de son régiment.
Le quartier du 2e régiment étranger d’infanterie, à Nîmes, porte son nom.
Cet homme est enterré dans le petit cimetière qui jouxte la chapelle St Ferréol (sous les ruines du château de Chabrières qui la surplombe) dans le quartier de Bollène qui porte le même nom. Il y repose ainsi que des membres de sa famille. La Légion se chargeait d'entretenir le petit cimetière. Les inscriptions sur la tombe sont toujours visibles en 2008.
Décorations|