Cérémonie au Mémorial de Mirmande

7 septembre 2017

 

 

 

 

 

 

 

Ce Vendredi 8 septembre 2017 était commémoré au Mémorial de MIRMANDE, le 73ème Anniversaire de la libération de la Drôme.

Nous représentaient à cette cérémonie notre Président, le Général Alain ROCHE, le Vice-Président, le Dr André ALLAND, notre secrétaire/trésorière, Mme Monique MARTINEU, Mme Christianre DELPHIN-POULAT, Mr BOBICHON, Mr Jean Jacques AYZAC  et Mr Jean Claude LAUNAY.

Mr Guy LORRAIN était notrte Porte-Drapeau.

Comme tous les ans, cette cérémonie revêt une importance particulière, tant par le nombre de porte-drapeaux présents que par le nombre de personnalités et un public toujours fidèle et fourni.

Parmi les personnalités qui avaient tenu à effectuer le déplacement, nous avons noté le Préfet de la Drôme, Mme le Consul des Etats Unis d'Amérique, Mme la Présidente du Conseil Départemental de la Drôme,les Sénateurs et députés de la Drôme.

Après l'allumage de la flamme par des élèves, ces derniers nous ont lu 2 lettres de "futurs" fusillés à leurs familles, et nous en avons retenu une, celle de Jacques BAUDRY, élève du Lycée BUFFON, éxécuté avec 4 de ses camarades pour distribition de tracts anti-allemands et pour attentats. écrite le 8 Février 1943 à ses parents.

 

Cette lettre pleine de dignité et d'émotion vaut plus qu'un long discours et vous en trouverez la teneur ci-dessous.

Fresnes le 8 février 1943

Mes pauvres parents chéris,

On va m'arracher cette vie que vous m'avez donnée et à laquelle je tenais tant. C'est infiniment dur pour moi et pour vous. J'ai eu de la chance de savoir avant de mourir que vous étiez courageux. Restez-le, surtout ma petite maman que j'embrasse de tout mon pauvre cœur.

Mes pauvres parents chéris, j'ai accepté le combat, vous le savez. Je serai courageux jusqu'au bout. La guerre sera bientôt finie. Vous serez quand même heureux dans la paix un peu grâce à moi.

Je veux retourner à DOUCHY, à côté de Pépère et Mémère. J'aurais voulu encore vivre pour vous aimer beaucoup. Hélas, je ne peux pas. La surprise est amère.

J'ai lu les journaux. Nous mourrons en pleine victoire.

Exécution ce matin à 11 heures. Je penserai à vous, à Nicole. Hélas ! Nos beaux projets d'avenir. Qu'elle ne m'oublie pas non plus, ni mes parents. Mais surtout, la vie continue pour elle : qu'elle profite de sa jeunesse.

Papa, maman, mes chéris, qui m'avaient tant aimé !

Adieu ! Je vous étreins bien fort tous les trois. Courage ! Vivez !

Je vous embrasse le plus tendrement pour la vie.

Adieu Papa, Maman ! Adieu Nicole !

Vive la France. Votre Jacques

Après les discours des autorités, l'hymne Américain et l'hymne Anglais furent suivis par une Marseillaise reprise en choeur par tous les présents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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