Cérémonie au Mémorial de Mirmande

5 septembre 2019

Le Vendredi 6 Septembre 2019, se sont déroulées les cérémonies commémorant le 75ème anniversaire de  la libération de la Drôme .

Cette cérémonie réuinit chaque année, autour des résistants survivants de ce conflit mondial, toutes les autorités Militaires et Poltiques,un très grand nombre de porte-Drapeaux, et une délagation du Lycée les Catalins.

 

 

 

Notre Comité était représenté par notre Président, le Général Alain ROCHE, accompagné de son épouse, ,notre Président Honoraire, le Commissaire Général Alain GILBERT, notre Vice-Président le Dr André ALLAND, notre  secrétaire trésorière Monique MARTINEU , Mr Jean Jacques AYZAC, le Colonel Jean-Claude BERTRAND, Monsieur Gilbert SAUVAN (Notre doyen : 100 ans le 22 octobre) et  Mme Annie PEZ

Mr Jean Claude LAUNAY était notre Porte-Drapeau, et Mr Guy LORRAIN portait le drapeau des médaillés militaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

  Après l'accueil des autorités par le Régiment de Spahis de Valence, la cérémonie a débuté par la lecture, de lettres de jeunes résistants, envoyées à leurs familles, alors qu'ils étaient sur le point d'être fusillés.Ces lettres ont été lues par les élèves du Lycée "Les Catalins" et nous en avons sélectionnée une dont vous trouverez copie ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maman chérie,

La censure allemande ne me permettant pas de mettre sur mes lettres tout ce que je désirerais te faire savoir, je te fais parvenir ce message que tu ne liras qu'après la Victoire. Je voudrais te dire tout d'abord le chagrin que j'ai de ton malheur, et mon angoisse, quand j'ai appris que vous aviez failli être fusillés et que ce n'est qu'à la dernière minute que vous avez été sauvés. Il ne suffisait pas que tu me perdes, il fallait aussi que toute la famille expie le crime d`avoir voulu sauver la Patrie.

(...)

Je voudrais maintenant te dire, maman chérie, ce qu'a été ma vie depuis le 30 juin. Je suis seul dans une cellule sans soleil, comme la plupart des autres camarades de souffrances et de combat, mourant de faim, sale, à peine à manger, pas de promenade, pas de lecture, soufflant de froid, et depuis le 7 juillet, je porte nuit et jour les menottes derrière le dos. Je serais un bien mauvais Français, si je n'avais pu trouver le moyen de les ôter !

 

Le seul réconfort à tous ces supplices (j'oubliais les coups de nerfs de bœuf que j'ai reçus à la Gestapo), c'est la certitude de la victoire* (car bien qu'au secret, on réussit à avoir quelques nouvelles) et l'héroïsme des camarades qui partent à la mort en chantant.

La France peut-être fière d'avoir de tels enfants. J'espère que la patrie reconnaissante saura récompenser votre sacrifice, qui est celui de tant de familles, et qu'elle saura reconstruire tous les foyers détruits par la barbarie impérialiste.

 

J'ai été jugé avec mes camarades le 15 octobre. Cela n'a été qu'une comédie. Nous savions à l'avance quel serait le verdict puisque, pour rien, on condamne à mort. Mon acte d'accusation portait : "propagande antifasciste et contre l'armée d'occupation, port et détention d'armes et de munitions, etc". Une seule de toutes ces choses suffisait pour me faire condamner à mort, aussi il n'y avait pas de salut possible. Nous avons tous été condamnés à la peine de mort. Notre attitude devant le tribunal a été digne et noble.

Nous avons su imposer le respect à ceux qui assistaient au procès. Les soldats étaient émus, et j'en ai vu un qui pleurait. Pense que nous avions de 17 à 20 ans. Quand, après l'arrêt, le président nous a demandé si nous voulions ajouter quelque chose à nos déclarations; nous avons tous dit notre fierté de mourir pour la Patrie. 'ai moi-même répondu : "Je suis fier de mériter cette peine". S'il leur restait encore quelques scrupules, ça les leur a enlevés.

(...)

Je t'embrasse une dernière fois de tout mon cœur, Maman chérie. Je meurs en Français, le front haut, ton nom sur les lèvres, ta pensée dans mon cœur.

 Ton petit Pierre."

 Extraits de la Lettre de Pierre Grelot (20 ans) à sa mère. Prison de Fresnes, le 8 février 1943, jour de leur exécution

 

Notre Président de Section, le Général  Christian VAN DUYNSLAGER a pris la parole pour rappeler l'importance qu'ont prises les forces aériennes dans ce conflit, et plus particulèrement de la Drôme, et la liste des pilotes décédés au couirs de cette période a été lue.

Vous trouverez ci-dessous, le texte de son intervention.

L ' Armée de l'Air est très honorée de participer ce jour à cette cérémonie du souvenir, suite à la demande formulée par Monsieur Daniel CUOQ et par Monsieur le Maire de LIVRON Olivier BERNARD .

Il y a 75 ans, des combats sanglants se déroulaient dans notre département pour chasser l'envahisseur. Dans le ciel, de nombreux aviateurs américains, britanniques, canadiens, polonais et français firent le sacrifice de leur vie pour que nous vivions libres aujourd'hui.

Le 340° FREE FRENCH SQUADRON, crée par le Général DE GAULLE en 1941 porte le nom de l'ILE DE FRANCE. Il est le premier des 7 Escadrons des FORCES AERIENNES FRANCAISES LIBRES en ANGLETERRE.

Il remportera 75 victoires et perdra 38 pilotes pendant le conflit. Il sera décoré de la CROIX DE LA LIBERATION.

Après l' INDOCHINE et l' AFRIQUE DU NORD, cet escadron est basé à Orange et est devenu l'Escadron de Chasse 2/5 ILE DE FRANCE.

Il assure aujourd'hui sa mission de défense aérienne du territoire national, 24 heures sur 24, et 365 jours par an.

Il participe aussi actuellement aux opérations en cours au MALI, où il s'est encore distingué récemment.

 

Ce sont deux Mirage 2000C de cette unité qui viennent de nous survoler.

C'est à ce moment précis que 2 Mirages de la Base d'Orange, en rentrant d'exercices,  ont survolé le mémorial, à basse altiitude et vitesse réduite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ont pris ensuite la parole les représentants des autorités

 

 

 

 

 

 

 

 

Après les discours des autorités, les gerbes ont été déposées.

Le Général Christian VAN DUYNSLAGER ,  le Général Alain ROCHE et Le général d'armée Bernard Ract-Madoux, ancien Chef-d'état-major de l'armée de terre, grand officier de la Légion d'honneuront déposé une gerbe au nom de la SMLH, et Mr Claude BOURRY, associé au  Génaral Alain ROCHE ont déposé une gerbe au  nom de la Ville de Montélimar.

 

 

 

 

 

 

 

Quelques photos complémentaires de cette belle cérémonie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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