Journée nationale d'hommage aux Harkis

25 septembre 2022

Journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives 25 septembre 2022 

 

Instituée par le décret du 31 mars 2003, cette journée nationale rend hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives qui ont combattu pour la France au cours de la guerre d'Algérie.

 

à PIERRELATTE

Tous les ans, à la même date, nous commémorons la journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives.

              

 

La cérémonie a débuté par la lecture par notre camarade Richard IMBERT d’un texte écrit par lui en 2004.

                                       

 

                                                           25 septembre 2004

Ils étaient Français depuis 132 ans, leurs Pères avaient servi leur pays partout où la France était engagée.

Sous l’empire, au Mexique, en Crimée, en Italie et pendant la guerre de 1870.

Sous la république lors des conquêtes de l’Empire Colonial Français, Madagascar, Extrême-Orient, Afrique, puis lors des Guerres de 1914-1918 et 1939-1945, enfin pour la défense de l’Indochine puis de nos départements d’Algérie.

Ils étaient Français depuis plus longtemps que certaines Provinces Françaises et ils ont combattus pour le rester ; mais l’histoire en a décidé autrement.

Les accords d’Evian n’étant pas respectés, ils ont, comme leurs compatriotes de souche Européenne, fuit leur terre pour rester Français.

150 000 des leurs, abandonnés en Algérie, ont été massacrés par le FLN, encore au pouvoir aujourd’hui à Alger.

Pour ne pas oublier ces heures sombres de notre histoire ou nombre de nos frères d’Armes sont morts ou ont été déracinés, il était bon que la Nation leur rende cet hommage.                      

                                                           Richard IMBERT

 

 

 

Monsieur Alain GALLU, maire de Pierrelatte, a poursuivi en lisant le communiqué du secrétaire d’etat

                                                           

Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire 

 

                         

Message de Patricia Mirallès

Journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives.

Chaque 25 septembre depuis vingt ans, la France honore les Harkis et se souvient.

Cette journée d’hommage nationale dédiée « aux Harkis et aux autres membres de formations supplétives des armées françaises » - parce qu’elle a été instaurée après tant d’années de silence de l’Etat français sur le sort qui fut réservé à ces combattants et à leurs proches - a une immense valeur.

Le 25 septembre 2001, le président Jacques Chirac reconnaissait pour la première fois, au nom de la République, que la France n’avait pas su empêcher les massacres commis en 1962 en Algérie à l’encontre des Harkis et de leurs familles. Que la France n’avait pas su sauver ses enfants.

A cette occasion, la France reconnaissait aussi les situations de précarité et d’extrême détresse dans lesquelles ont été contraintes de vivre, sur son sol, beaucoup des familles de Harkis qui avaient quitté l’Algérie.

Oui, cette journée d’hommage solennel est un rendez-vous avec l’Histoire, un rendez-vous avec la République une et indivisible.

Pourtant, aujourd’hui, se souvenir et honorer ne suffisent plus.

Soixante ans après la fin du conflit en Algérie et vingt ans après la reconnaissance officielle de la tragédie vécue par les Harkis, cette période de notre histoire reste une plaie ouverte dans notre mémoire collective.

L’année dernière, le président de la République est allé plus loin, jusque-là où notre pays devait parvenir pour enfin commencer à écrire notre Histoire commune et parcourir le chemin qui doit nous mener à l’apaisement, collectivement.

Après 60 ans de silence et de déni, il fallait reconnaitre que la France avait une dette à l’égard des Harkis et qu’elle leur devait réparation de ce qu’ils avaient subi par son fait.

La loi du 23 février 2022 qui porte reconnaissance de la Nation envers les Harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie qui a été adoptée cette année par l’Assemblée nationale est l’aboutissement de cette démarche.

Dans le prolongement de ce travail législatif, le Gouvernement continue d’œuvrer pour la reconnaissance des Harkis.

D’abord parce qu’ils sont des anciens combattants. Ces mots sont une évidence lorsqu’ils sont prononcés ce matin. Vous savez pourtant qu’il n’en fut pas ainsi pendant longtemps.

Ce sont des soldats français qui ont été abandonnés il y a soixante ans. Leurs grands-pères avaient servi la France sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, leurs pères s’étaient battus à Monte Casino, avaient libéré la Corse ou débarqué en Provence. Les Harkis, eux, ont servi la France entre 1954 et 1962, versé leur sang et parfois sacrifié leur vie pour notre pays, dans cette guerre d’Algérie qui ne voulait pas dire son nom.

Aujourd’hui, il est indispensable de renouer le lien de confiance qui doit exister entre la France et chacun des siens. Ce travail est difficile. L’ampleur de notre tâche est à la mesure de la violation, à l’époque, du serment que la République doit protection à tous ses enfants. A la mesure de l’oubli de la fidélité due à ceux qui choisissent de la défendre les armes à la main.

Mais le rapprochement nécessaire de ces mémoires différentes, celle des Harkis et celle de bon nombre de nos concitoyens, exige aussi un examen sans concession du passé. Ces mémoires - qui apparaissent aujourd’hui parfois irréconciliables – ne se rejoindront pas sans un travail de transmission objective de l’histoire par tous les protagonistes de la tragédie des Harkis et par tous les membres de notre communauté nationale.

La volonté commune pour la première fois affichée et assumée de la France et de l’Algérie d’ouvrir leurs archives et de faire travailler de concert des historiens des deux rives de la Méditerranée participe aussi à cette démarche.

L’apaisement des mémoires blessées du drame des Harkis, des Moghaznis et des autres supplétifs de l’armée française en Algérie nécessite la participation de chacun. Les efforts des protagonistes de cette histoire douloureuse doivent tendre vers la réconciliation des mémoires, sans les confondre et surtout sans les opposer, pour que chacun retrouve la juste place qui lui revient dans la République.

La République est redevable aux Harkis pour les évènements du passé.

Pour l’avenir, nous sommes tous responsables et devons tout faire pour que soient épargnées aux jeunes générations les souffrances qui ont déjà été endurées.

Vive la République

Vive la France

 

La cérémonie s’est poursuivie par les dépôts de gerbes, l’une par les anciens combattants, puis celle de la mairie et enfin celle du conseil départemental.

                                                 

La cérémonie s’est terminée par la Marseillaise

 

 

Nous ne pouvons oublier monsieur Hamed HALASSI qui représentait les Harkis de la Drome. Il  était un fidèle des cérémonies dans notre commune.

                                                        

 

 

à MONTELIMAR

Cérémonie patriotique pour la journée nationale des harkis et autres membres des formations supplétives s’est déroulée au Rond-point des combattants d’Afrique du Nord et des Harkis Route de Sauzet.       

                    

C’est tout d’abord Robert BUREL, président régional de l’UNACITA, qui a lu une déclaration.

                           

 

 

Le maire Julien Cornillet a ensuite  lu le message de Sébastien Lecornu, ministre des armées.

                                 

 La cérémonie s’est terminée par des dépôts de gerbes suivie par l’hymne national.

Le comité de la Légion d’Honneur de la Drome Provençale était représenté par le vice-amiral d’escadre Eric Scherer.

                                      

 

 

 

 

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