Journée Nationale de la Résistance

26 mai 2017

Ce samedi 27 mai, la ville de Montélimar avait invité chacun et chacune  au devoir de mémoire devant la Stèle de la Résistance et de la Déportation.

Le général Alain GILBERT , le lieutenant Claude GORCE et monsieur André ORSET-BUISSON, de notre Comité ont assisté  à cette Journée Nationale de la Résistance . Mr Guy LORRAIN était notre porte Drapeau.

 Monsieur Jean Lovie a prononcé une allocution suivie par un message du Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron lu par Monsieur Franck Reynier, Député de la Drôme et Maire de Montélimar.

vous en trouverez ci-dessous la teneur

Message du Président de la République

Pour la Journée Nationale de la Résistance

27 Mai 2017

 

Nous célébrons aujourd'hui le 74e anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance.

Les hommes qui se réunirent ce 27 mai 1943 dans l'appartement de René Corbin, aux 48 de la Rue Du Four à Paris, portaient,  chevillées au corps, deux vertus essentielles dont la force aujourd'hui encore résonnent en nous : le Courage et l'Espérance.

Le courage, parce qu'ils bravaient les risques inouïs de la clandestinité pour faire pièce à l'occupant nazi, quittant parfois femmes et enfants pour rejoindre les soldats de l'ombre. Plusieurs ne devaient pas voir la fin de la guerre. Capturés, certains furent déportés, d'autres fusillés. Le premier d'entre eux, Jean Moulin, qui présidait ce jour-là par mandat express du général De Gaulle, cette réunion fondatrice du Conseil National de la Résistance, sauva l'ensemble de cette entreprise en gardant le silence sous la torture du plus cruel, des bourreaux, Klauss Barbie.

Leur courage fut aussi intellectuel et politique. Car ils surent laisser de côté ce qui les opposait pour construire la France des lendemains victorieux. Ils étaient avocats, chimistes, ingénieurs, responsables politiques, syndicalistes, chrétiens, athées, anarchistes.... Ils décidèrent de s'unir pour être plus forts, plus organisés, plus efficaces. Ce faisant, ils remettaient leur destin et celui de leur organisation entre les mains d'hommes qui en temps de paix, eussent été des adversaires. Comme il fallait croire en l'autre pour faire cela. Comme il fallait croire en l'honneur. Et croire en la France.

Toute leur espérance était là : la France à la fin vaincrait. Et ils ne se seraient pas battus seulement pour chasser l'occupant, mais pour construire une nation plus grande et plus belle. L'union conclue dans le secret d'une rencontre clandestine devrait survivre au péril de la guerre. De l'épreuve devait naître une France où les clivages d'avant n'auraient plus court. Où l'intérêt national supplanterait les querelles de chapelles. Aussi le 27 mai 1943, ne fut-il pas seulement un moment charnière de la résistance à l'ennemi, mais l'acte de naissance de ce pacte qui, pendant des décennies, devait fonder la réconciliation française, la prospérité retrouvée, la république reconquise.

Cet esprit ne doit point cesser de nous animer. Hier comme aujourd'hui, lorsque notre pays doute de lui-même, il nous faut contempler une fois encore l'exemple de ceux qui, au péril de leur vie, façonnèrent la France qu'ils rêvaient pour leurs enfants. Ces hommes et ces femmes nous ont offert l'exemple durable de ce que l'on peut accomplir lorsqu'on se met au service des plus hauts intérêts du pays.

C'est  cela qu'en ce jour je souhaitais saluer avec solennité et gratitude. Car c'est cela qui aujourd'hui encore nous guide et conduit notre action.

 

 

 

 

Avant le dépôt des gerbes, des élèves du Lycée Alain BORNE ont récité un poème.

Le chant des Marais, le Chant des Partisans et enfin la Marseillaise ont résonné avec émotion dans le cœur de chacun sous le ciel montilien.

Général Alain ROCHE.

 

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