77eme anniversaire de la libération de Pierrelatte

27 août 2021

CEREMONIE EN MEMOIRE DE LA LIBERATION DE PIERRELATTE

                                   

 

Tous les deux ans, nous célébrons l’anniversaire de la libération de Pierrelatte le 27 aout 1944, en alternance avec la libération de Saint Paul Trois Châteaux, devant la stèle crée spécialement pour cet évènement.

Ce fut une cérémonie réduite en raison de la crise sanitaire dont la conséquence principale a été l’absence de nos amis les américains Monika STOY et son époux le capitaine STOY qui fidèlement nous accompagnent pour cet évènement et nous ont envoyé une lettre qui a été lue.

 

   

                        

Le président du comité de la Légion d’Honneur de la Drome Provençale a fait un discours sur l’aspect historique de cet évènement que nous reproduisons ci-dessous.

                                                                                                   

Les documents communaux sur la libération de PIERRELATTE sont pratiquement inexistants. Seule une archive d’un ordre de bataille de l’armée américaine nous révèle que la ville a été libérée le 27 août 1944. Pendant les jours qui précédèrent, la ville fut traversée par les troupes allemandes qui refluaient en désordre. Il n’y a pas eu de combat et les soldats américains ont distribué du chocolat et des chewing-gums à la population en liesse. liesse.                                                                                                               PIERRELATTE est effectivement redevable envers les américains qui ont débarqué le 15 août 1944 en  Provence : les militaires français qui faisaient partie de cette opération ont également combattu  jusqu’au 30 août les 30 000 soldats allemands qui étaient encore à cette époque dans le sud de la France (la 11ème panzer division avec 80 blindés stationnée précédemment à TOULOUSE et deux divisions d’infanterie stationnées à MARSEILLE) . Il n’y a pas eu de combat sur la commune de PIERRELATTE et cette commune n’est pas située dans une zone propice à la constitution de maquis. Cependant, certains pierrelattins participèrent à des opérations de résistance et de renseignements. En février 1943, six résistants furent arrêtés. Le tribunal spécial de VALENCE en libéra quatre mais les deux autres furent déportés. Un certain nombre de Pierrelattins fut envoyé en Allemagne au titre du Service du Travail obligatoire par contre des combats violents ont eu lieu dans le département de la Drôme et les  allemands ont enregistré de fortes pertes  dans la bataille de MONTELIMAR. L’action de la résistance locale  de LORIOL a fortement contribué à ce succès et le mémorial érigé en 1993 à MIRMANDE,  témoin d’une DROME DEBOUT, atteste par les nombre de soldats et résistants tués au combat, de la volonté farouche des drômois de lutter jusqu’à la mort pour retrouver leur liberté. Qu’ils soient Américains, étrangers et français, nous devons tous les remercier pour leur courage et leur abnégation. Si nous pouvons profiter pleinement de la vie en toute liberté depuis 1945, c’est grâce à leur sacrifice. sacrifice.

Mais chocolat et chewing-gum ne font pas tout : ils sont la conséquence heureuse d’un débarquement réussi, mais aussi de l’action personnelle ou collective de plusieurs français particulièrement courageux.  Très tôt de nombreux Drômois se sont engagés dans la RESISTANCE et leur action a été particulièrement déterminante puisque le département de la DROME est le deuxième département français en terme de RESISTANCE. C’est pourquoi, je vous invite aussi à vous souvenir de tous ces pierrelattins de naissance ou d’adoption qui ont agi dans la discrétion et qui trop souvent ont payé de leur vie des actes et des combats conduits pour la libération de leur PAYS. Certaines places ou rues portent leur nom pour certains mais malheureusement tous n’ont pas été remerciés. Ils ne méritent pas de tomber dans l’oubli : une réelle justice devrait les placer toutes et tous dans une pleine lumière, pour que les pierrelattins, jeunes et anciens s’en souviennent. Rappelons-nous de Simone BOIREL, hôtelière à PIERRELATTE et de Bérengère REYNIER, , de René SESTON, qui ravitaillait les maquis, des gendarme Victor PAGES et Aimé DUBOURG, de Jean BRINGER, grand chef de la résistance , fusillé le 19 août 1944, du général GIRAUD, qui a pris une part active à la libération de MONTELMAR, de madame Marcelle BAUBIET, résistante , déportée et rescapée, de Louis HETTE , saboteur de train allemand : souvenons-nous aussi du docteur JAUME et de son épouse dont la conduite lors du mitraillage du train fantôme en août 1944 a permis la libération de plusieurs juifs condamnés à la déportation.

Pour finir mon propos je citerai quelqu’un qui nous est proche. C’est un homme discret, de très grande valeur qui très jeune a choisi de résister à l’ennemi en s’engageant et en débarquant en France. Il est le lien étroit entre les Américains et les résistants français qui nous réunit aujourd’hui pour commémorer  la libération de PIERRELATTE. Monsieur IMBERT, je sais que vous ne parlez pas anglais et que vous ne mâchez plus de chewing-gum , mais vous êtes notre américain résistant : nous vous adressons nos sincères remerciements et nous vous assurons de notre profond respect.

  Lieutenant-colonel (er) SIRDEY  président du comité SMLH de la Drôme Provençale 

 

                      

 

La cérémonie s’est terminée traditionnellement par les dépôts de gerbes et la Marseillaise.

                                  

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