Hommage aux morts pour la France en Indochine

8 juin 2021

JOURNEE NATIONALE D’HOMMAGE AUX «MORTS POUR LA FRANCE» EN INDOCHINE

  Sans oublier que le 8 juin est aussi la commémoration du débarquement des alliés sur les plages de Normandie en 1944, ce 8 juin 2021 est la journée du souvenir des soldats morts pour la France en Indochine.

                                              

Le 7 mai 1954, les défenseurs de Diên Biên Phu, après 57 jours de lutte héroïque, notre camarade Lindemann a vécu ces moments effroyables, devaient cesser le combat sonnant la fin de la guerre d’Indochine qui a duré 8 ans (1946-1954).

L’ampleur des combats s’illustre par le nombre de victimes : 75 581 morts ou disparus côté Français et 300 000 tués coté Vietminh dont la moitié était des civils. Cette guerre fut suivie par la guerre du Vietnam menée par les troupes américaines. Elle dura 20 ans (1955-1975) et fit plus de 500 000 victimes.

Les cérémonies, en raison de la crise sanitaire, se sont déroulées sous forme restreinte.

Apres la lecture du message de Madame Geneviève Darrieussecq, les cérémonies se sont poursuivies par la traditionnelle sonnerie aux morts et terminée par l’hymne national.

Il y eu des dépôts de gerbes par les anciens d’Indochine, les autorités municipales et départementales.

Montélimar, Madame Alice THOUROT était présente

         

Donzère

                                           

Pierrelatte notre comité était présent avec son président Marcel SIRDEY, Mme FRA Suzanne, Marcel DE PROOST et son drapeau porté par Jean POUPIN. Rappelons qu’ont participé au conflit Richard IMBERT et Marcel BAUBIET qui sont encore parmi nous mais aussi pensons à Christian Delaplace et Henri Gobin qui nous ont quittés récemment.

                       

 

 

               Nous reproduisons ci-après le texte que notre président, Le lieutenant-colonel Marcel SIRDEY, avait écrit et lu il y a 3 ans devant le monument aux morts de Pierrelatte.

Le 8 juin nous nous sommes rassemblés devant le monument aux morts de la ville pour commémorer ceux qui ont combattu en  Indochine de 1950 à 1956.

 Ces  hommes, malgré leur jeunesse, ont fait partie de ceux qui prirent les armes pour rendre la liberté à la France. La France leur disait qu’il fallait combattre la dictature qui était sur le point de s’instaurer en Indochine.  Ils  se retrouvèrent  dans ce pays et beaucoup y laissèrent  leur vie. Leur pays qui les avait envoyés là- bas, jeta sur eux un voile de silence. Après l’évacuation de l’Indochine en 1956, le silence s’est fait. Il a fallu attendre plus de trente ans  pour que des hommes comme le commandant Hélie de SAINT MARC de LA GARDE D’ADHEMAR, puissent aborder  publiquement  les cauchemars qui les habitaient  depuis qu’ils avaient vécu cette douloureuse période.

 Si nous nous exprimons en leur faveur c’est pour essayer aussi de rectifier un oubli important dans le  travail de mémoire, celui de Félix KELLER, mort en Indochine. Nous avons  constaté  qu’en 2003, un monument avait été érigé à VALENCE par les amis de l’Indochine en l’honneur des combattants de la Drôme et  de l’Ardèche. A PIERRELATTE, il n’y a aucune trace, sur le monument aux morts, dans le cimetière ou sur les plaques du sentier de la mémoire de l’ancien combattant Félix KELLER, qui a sauté sur DIEN BIEN PHU et qui est mort dans ce combat le 12 mai 1954. Ce valeureux guerrier était né à PIERRELATTE le 5 novembre 1930 et sa famille à longtemps habité à VISAN. Cet état de fait est regrettable. Il faut combler cet oubli aussi nous allons proposer d’inscrire le nom de Félix KELLER sur  le monument aux morts de la ville de PIERRELATTE.

Nous devons aussi placer à la lumière ces fiers combattants de PIERRELATTE qui ont connu l’enfer de ce conflit. Ils ont eu plus de chance  que Félix KELLER, sont revenus sains et saufs au Pays et pour  certains blessés gravement. Je veux parler de Richard IMBERT, Christian DELAPLACE,  René FRELON,  Robert BARET,  Gérard BEAUBIET, Georges MOUTON et de notre regretté Henri GOBIN qui vient de nous quitter. Ils sont  discrets mais toujours présents aux cérémonies patriotiques malgré leur âge. Fidèles et loyaux, ils méritent  nos remerciements d’autant qu’ils sont encore pour la plupart actifs dans les associations. Nous sommes fiers de les compter parmi nous. Aussi pour l’exemple qu’ils nous donnent et qu’ils montrent à la jeunesse, nous ne leur chanterons pas comme l’exprime avec  tendresse la chanson présentée par la France à l’Eurovision en 2018  mais nous leur dirons tout simplement : MERCI.

                                                           Le lieutenant-colonel Marcel SIRDEY

                                            Président du Comité de la Légion d’Honneur de la Drôme Provençale

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