LE CENTENAIRE de la première guerre mondiale

10 novembre 2018

                                                                     

 

                                                                    CEREMONIES du 11 NOVEMBRE

LES BLACHES  : Stèle COUSTON

                                                        

Nous sommes rassemblés autour de cette stèle pour honorer la mémoire du capitaine Olivier COUSTON, enfant des Blaches où il résidait avec ses parents.

Saint Cyrien de la promotion Foch, il entre en garnison à Limoges puis au 2eme RTM à Marrakech. Il construit dans le sud le poste d’Aouinet Turkos qui porte son nom encore aujourd’huiau Maroc. Il entre au 16eme gournier à Assa comme officier d’ordonnance du général Fougère. Il revient au 2eme RTM dans la division marocaine en Belgique où il mourut au combat le 17 mai 1940 à l’age de 30 ans.

Citation à l’ordre de l’armée : Superbe officier de tirailleurs, d’un courage admirable. Commandant une compagnie en premier échelon, le 14 et 15 mai 1940 à la bataille de GEMBLOUX , il défend pied à pied le terrain qui lui avait été confié et ne se replie que sur ordre dans la nuit du 15 au 16 mai. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palmes. La première compagnie du 2eme RTM tenait la ferme Baudeset.

Le capitaine allemand Ernst Freiber Von Jugenf de la 4eme Tanzer fait un émouvant témoignage: « Nous sommes accueillis , par un tir de barrage dévastateur.Notre attaque est brisée sous le déluge de feu de cette défense et sous la grêle d’obus de l’artillerie Francaise . Cettepremiere attaque déclenchée à Baudeset nous a couté de nombreux chars. A peine sommes nous dans nos positions de replies que les Francais se mettent à nous harceler. Le lendemain 15 mai nous lancons l’attaque mais à nouveau l’enfer se déchaine. Nos chars sont immobilisés devant l’obstacle et le tir de défense est impitoyable. Il est impossible de percer, il faut décider d’arrêter l’attaque et de ramener le restant de nos chars vers l’arriere ».

Merci à tous les participants et appliquons la devise du Souvenir Français :

                                        «  A nous le souvenir à eux l’immortalité »

 

Ensuite, nous nous sommes rendus au cimetiere où un hommage a été rendu aux victimes de la 1ere guerre mondiale , avec dépose de bouquets de fleurs par le conseil municipal enfants.

                                                    

La fin de matinée s’est déroulée au monument aux morts de Pierrelatte où les membres du conseil municipal des enfants ont déposé des bouquets de fleurs à chaque étape du sentier de la mémoire .

                                      

Puis ce fut la cérémonie traditionnelle au monument aux morts avec discours et dépose de gerbes par le conseil municipal enfants et le conseil municipal accompagné des autorités locales.

                                            

Le Comité de la Légion d’Honneur associé au Souvenir Français ainsi qu’a UDACFM ( Harkis) a déposé une gerbe.

 

                                                                  FILM 1ère GUERRE MONDIALE

                                               

Le devoir de mémoire  est l’une des actions prioritaires de  notre ordre. En 2018, le comité de Pierrelatte aura effectué 50 exposés au profit de 1300 scolaires, sur  des thèmes variés : les valeurs citoyennes, la Légion d’Honneur, la première guerre mondiale, la deuxième guerre mondiale, la résistance, la bataille de MONTELIMAR, ORADOUR  sur GLANE. Cinq expositions ont été mises sur pied sur les thèmes des deux guerres mondiales, la résistance et la Légion d’Honneur. Le comité a également encadré le conseil municipal enfant de la ville de PIERRELATTE  à l’occasion de sa visite à VASSIEU en VERCORS.

 

Dans le cadre du centenaire de la première guerre mondiale un film de 60 minutesa été monté etdiffusé le 13 novembreen salle de cinéma de PIERRELATTE au profit de 75personnes dont une classe de première du lycée JAUME de PIERRELATTE. Monsieur Joël ROUVIER, ancien professeur d’histoire et le président SIRDEY ont ensuite répondu aux nombreusesquestions posées. Pour des raisons de place il n’a pas été possible de convier toutes les classes de troisième du collège SAINT MICHEL de PIERRELATTE. Ce film sera diffusé prochainement dans cet établissement.

 

                                                                         EXPOSITIONS

 

Une exposition s’est tenue du 26 au 29 novembre, salles PLASAULES à la mairie de PIERRELATTE, sur deux thèmes : la Légion d’Honneur et la première guerre mondiale. Cette opération a été conduite par le comité avec le concours de Monsieur LINDEMANN, du comité de MONTELIMAR et de monsieur Philippe EZAN, président du club numismatique et d’histoire de la ville de PIERRELATTE;

 EXPOSITIONS DE LA LEGION D’HONNEUR et de la PREMIERE  GUERRE MONDIALE : introduction faite par le Lieutenant-colonel (er) Marcel SIRDEY, président  du comité de la légion d’Honneur de PIERRELATTE

Monsieur Alain GALLU, maire de PIERRELATTE,

mesdames messieurs les élus,

mesdames  messieurs, chers amis.

Au nom du Comité de la Légion d’Honneur de PIERRELATTE- GRIGNAN- SAINT PAUL TROIS  CHATEAUX, je vous souhaite la bienvenue  à la salle PLASAULES. Comme vous le constatez, nous continuons de commémorer le centenaire de la première guerre mondiale. Le devoir de mémoire  nous impose cette démarche et nous devons plus que jamais rappeler et faire comprendre à nos enfants  l’importance des sacrifices que nos ancêtres, les poilus, ont consentis de 1914 à 1918  pour nous permettre de vivre libres.

Lorsque madame MARTIN, adjointe  culturelle de la ville,  m’a informé  des opérations qu’elle mettait sur pied dans le cadre du centenaire, je me suis immédiatement proposé pour  présenter un film sur cette grande  guerre, puis une exposition mettant en relief la Légion d’Honneur et la première guerre mondiale. Je la  remercie  pour l’accueil chaleureux et  les facilités qu’elle m’a accordées  pour  réaliser ces projets. Personnellement, hormis l’idée et les panneaux qui sont affichés au mur,  je n’ai pas apporté grand chose dans ces réalisations et je  ne pensais pas  que ces démarches  seraient difficiles à réaliser. Heureusement  messieurs LAGROUE et ROUVIER  m’ont offert leur précieux concours pour assurer la diffusion du film : celui-ci   a été visionné  le 13 novembre : le public a bien accueilli cette démarche et a bien participé  au débat. Une seule séance ayant été prévue, le film d’une durée de 60 minutes pourra être diffusé dans les établissements scolaires qui le souhaiteront.

Les deux thèmes exposés dans la salle PLASAULES aujourd’hui et  jusqu’au 29 novembre,  sont le résultat d’un travail en commun des membres du Comité de la Légion d’Honneur de PIERRELATTE, de monsieur LINDEMANN du comité de la Légion d’Honneur de MONTELIMAR et de l’association numismate et histoire de PERRELATTE présidée par monsieur EZAN. Je  les remercie ainsi  que l’équipe de monsieur EZAN car sans leurs concours je n’aurais rien pu faire. Comme vous pouvez le constater le résultat est excellent. Et cette démarche démontre bien une fois encore que les associations peuvent très bien  travailler ensemble.

Mais pour quelle raison avoir exposé en même temps la Première Guerre mondiale et la Légion d’Honneur, me direz-vous ? Toute simplement les deux thèmes sont liés.

Tout d’abord le comportement  des poilus est si exceptionnel  qu’ils méritaient pour chacun d’eux d’être récompensés, cités et honorés. La grande guerre a  développé chez les combattants, la plupart des conscrits  issus  de toutes les classes sociales,  des ressources de courage  et d’héroïsme, insoupçonnées même de ces derniers. Face à la mitraille, seuls ou en peloton, nombre de nos ancêtres ont accompli  des faits d’armes exemplaires.  L’Armée Française a  jugé digne d’honorer et de conserver la mémoire de ces actes héroïques, mais aussi les noms de ceux qui les accomplirent. La Légion d’Honneur a été accordée  à 144 152  poilus. 

La deuxième raison  est inhérent  à la décision prise par NAPOLEON premier, créateur de l’ordre de La Légion d’Honneur, d’attribuer un  pécule annuel  de 250 francs or (3000 euros actuellement) à chaque soldat de l’empire décoré de  la Légion d’Honneur : cette démarche permettait à ces militaires de combler les insuffisances de leur maigre pension militaire et d’améliorer leurs conditions de vie.

En 1919 , l’Ordre comptait près de 50 000 sous officiers, dont de très nombreux blessés , amputés, gazés ou aveugles, ne bénéficiant d’aucune ressource pour vivre . Beaucoup d’entre eux  tombèrent dans le dénuement et  la misère. C’est alors que fut créée La Société d’Entraide des Membres de la Légion d’Honneur en 1921 pour subvenir au besoin des soldats  blessés lors de la première mondiale,  qui ont été décorés de la Légion d’Honneur. Cette association, animée par un esprit de solidarité, a permis aux légionnaires les plus favorisés de contribuer, par leurs cotisations, leurs dons, voire leurs legs, aux besoins des plus démunis. Ce rôle d’entraide fait partie intégrante de la Légion d’Honneur et se poursuit  encore aujourd’hui.

Je ne voudrais pas terminer mon propos sans souligner la chance qui vous est réservée aujourd’hui. Ce n’est pas deux expositions qui vous sont proposées mais trois. La troisième est celle qui est installée de part et d’autre de l’entrée de la salle PLASAULES et qui a pour thème « la  grande guerre des PIERRELATINS ». Ce travail considérable qui a été réalisé par monsieur MONDON   et que  monsieur le maire a bien voulu laisser en place jusqu’à  la fin du mois,  complète le travail de mémoire en le transposant  au plan local  afin de  vous permettre de  prendre conscience  du sacrifice consenti par vos ancêtres.  Les  documents et les nombreuses photographies affichées vous démontreront que pour la plupart d’entre elles, les familles  PIERRELATINES ont été impliquées dans  cette guerre et certaines plus que d’autres. Tout ceci mérite d’être  vu et lu  afin d’être apprécié   et peut être commenté en famille par les parents à leurs enfants et petits enfants .Ce serait ainsi une excellente démarche dans  le cadre du devoir de mémoire qui est le nôtre.

Je vous remercie de votre attention et  je passe maintenant la parole à mon confrère, monsieur Philippe EZAN.

           

Au cours de ces  jours d’exposition, nous avons enregistré 412 entrées, 169 appartenaient à 7 classes dont 3 de terminales du Lycée et 4 du collège Saint Michel.

 

                                    ALBERT SEVERIN ROCHE 1er SOLDAT DE FRANCE

                

Une grande fête pour le 1er soldat de France a eu lieu les 24 et 25 novembre dans son village natal de REAUVILLE, petite commune du sud de la Drôme.

Comme il était officier de la Légion d’Honneur, notre comité ne pouvait qu’être présent, avec son drapeau, a cette fête et lui rendre les honneurs qui lui sont dus.

 

Mais qui était Albert Séverin ROCHE ?

Fils de cultivateur né le 5 mars 1895, ce modeste chasseur du 27eme BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins) a porté sur sa poitrine trois importantes décorations, Croix de Guerre, Légion d’Honneur et Médaille Militaire. Il faut ajouter à ces distinctions 12 autres citations et le privilège d’avoir choisi avec d’autres camarades et escorté le soldat inconnu jusqu’à l’Arc de Triomphe.

Solitaire, volontaire et indiscipliné, il n’attend pas la mobilisation de sa classe 15 pour s’engager. On le disait malicieux, intelligent, petit et pas très costaud. Autant dire des qualités qui ne le faisaient pas rentrer dans le moule caractérisant le soldat de l’époque.

Les initiatives de voltigeur, grenadier d’élite, agent de liaison qui lui couteront neufs blessures, l’amèneront à sauver son lieutenant au péril de sa vie (épuisé après avoir ramené son lieutenant blessé il s’écroule de sommeil, mais dans cette position il est assimilé à un déserteur et condamné à mort. Son lieutenantévitera son passage au peloton d’exécution au dernier moment et demandera une décoration pour sa bravoure). Il a fait à lui seul 1180 prisonniers ce qui lui conféra une solide réputation de héros de guerre.

Le maréchal FOCH, le 27 novembre 1918, au balcon de l’hôtel de ville de Strasbourg le présenta aux Alsaciens en disant à la foule « Alsaciens, voici votre libérateur ! Le 1er Soldat de France ». Malgré toutes ses décorations il resta soldat de 1ere classe.

Il retrouva la vie civile en 1919, se maria, devint cantonnier à Valréas, puis pompier à la poudrerie de Sorgues à côté d’Avignon. Il vit heureux en famille à Avignon mais le 15 avril 1939, en descendant du car, devant son lieu de travail, une voiture conduite par la fille d’Emile LOUBET le renverse et meurt. Stupide et triste fin pour celui qui affronta tant de graves situations en temps de guerre. Il est enterré au cimetière Saint Véran à Avignon.

En souvenir de lui une statue est érigée en 1971 à REAUVILLE sur un square qui porte son nom, en face de sa maison natale.

Cent ans après, dans sa commune les 24 et 25 novembre 2018, ce furent deux jours de souvenirsen présence d’une importante délégation du 27eme BCA. A cette occasion une trentaine de fourragères furent remises à des chasseurs. 

 

 

 

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